Episode 11 d'Auroria Cretinum, S1

Voix-off : La compagnie se trouve à présent en bien mauvaise posture, pour échapper aux hommes du parangon, nos 6 compagnons ont pour unique solution d’aller le plus vite possible à bord d’une de ces caravelle volante à Sauge-Sur-Bois. Le hic c’est que la seule issue pour sortir de l’auberge est squattée par des types avec des lances, des flèches, des haches et pleins d’autres machins pointus. Et leur donner une leçon ne va plus sembler chose aisée maintenant que la brute de service ressemble plus que jamais à un cactus…

Explosion d’une fiole lancée par Raymond, cris de 2 archers

Raymond : Gruz ! Va derrière cette table !

Bruit d’une table que l’on fait basculer

Gruz : Je… saigne 

Les hommes du parangon se sont retranchés de la même manière devant l’entrée et le page se tient sur le palier, à couvert des fioles du nain

Gérard, caché depuis une autre table : Alors ?

Raymond : Il va nous falloir un sort de soin

Gérard : Fabienne ! Amène-toi!

Fabienne, pas, sanglote et renifle :  Norbert m’a demandé de te dire qu’il y a un moyen de contourner 

Gérard : Quoi !? Où ça ? 

Fabienne : Je sais pas

Gérard : Bon, Raymond continu de nous couvrir, toi occupe-toi vite de soigner l’orc

Fabienne : Je vais voir ce que je peux faire, mais sans mes grimoires faudra pas que ce soit trop grave…

Gérard : Mais comment ça sans tes grimoires !?

Fabienne, ton morose : Ils ont explosé avec mon sac…

Gérard : Rha non c’est pas possible je suis maudit ! Monte les escaliers quatre à quatre

Fabienne : Bon voyons voir ça. Gruz, tu as deux flèches plantées proches l’une de l’autre sur ton flanc gauche je vais d’abord déchirer ton… Heu, ta chemise malodorante si c’est ça que c’était à la base et ensuite j’essaierais de retirer ces flèches. Entendu ?

Gruz, Retire les deux flèches d’une seul coup, sprotch : AArrh ! Maintenant tu peux faire la chanson qui guérit les bobos

Fabienne : C’est du propre ! Bon attends deux secondes que je me remette bien les paroles en tête

Soudain, les ordres du page s’interrompent, une voix féminine s’élève d’entre les sifflements de flèches.

Murielle : Lâchez vos armes, ou je le saigne à vif !

Silence, mais aucune arme ne tombe au sol

Norbert :  Ils ont pas l’air de te kiffer des masses tes potes

Gérard, toujours en haut : Hey, Fab’, ils sont plus là haut !

Homme de main 1, arme son arbalète vers Norbert : Tu n’as qu’a t’dire que s’il crève on gagne tous un grade. Moi je deviens le nouveau page. Pat me remplace en tant que second et ainsi de suite.

Pat : Et on embauche un intérim pour la dernière place qui se libère

Page : Sauvez-moi et je vous augmente ! 

Pat : Si tu survis tu nous passeras la corde au cou en nous accusant de rébellion auprès du parangon, plutôt 

Homme de main 1 : Bon ! Vous autres, derrière les tables, rendez-vous ou je tire sur passe-partout !

Murielle, soupire : Hélas, La fidélité est une vertu un peu trop rare à mon goût

Page : A qui le dites-vous…

Gérard, exaspéré : Je suis chef d’équipe et c’est toujours moi qui loupe les épisodes, mais c’est normal, oui, tout va bien !

 descend les marches en esquivant quelques flèches que d’autres hommes lui tirent, une fois arrivé en bas : Et voilà ! Mais bordel ils seraient déjà tous en train d’agoniser si vous m’aviez parlé de votre idée avant de vous lancer. On aurait pu mieux s’organiser !

Norbert : Sauf qu’avec toi l’organisation ça prend des plombes

Raymond : Faut reconnaitre que la rapidité c’est pas ton truc

Gérard : Quoi !? Mais alors là c’est carrément n’importe quoi ! A chaque fois c’est vous qui trouvez toujours à redire, et voilà où on en est maintenant !

Homme de main 1 : Vous le dites si on dérange ?

Fabienne : Attention !

Le marteau de Gruz vole brusquement à travers la pièce et vient se planter dans le sol comme une comète, des debris de bois et de terre s’envolent partout, tout le monde se couche au sol

Murielle profite de la pagaille pour assommer le Page

Murielle : Viens dehors Norbert et aide-moi à le trainer, vite !

Norbert : D’accord ! ho hisse

Gruz : Gruz aussi sait tirer ! Et quand des petits maigres font des trous à Gruz, Gruz leur en faire des gros comme des pastèques !

Fabienne : Hé Ho ! Mais à quoi je sers moi alors !? Il s’est régénéré tout seul !

Raymond : Hum, c’est trop rapide, même pour un orc

Gérard : C’est pas le moment de tergiverser ! On fonce !

Raymond, Fabienne, Gruz et Gérard profitent du désordre pour rejoindre la sortie

Fabienne, A Gruz : N’oubli pas ton marteau

Gruz, ramasse l’arme : Luciole

Fabienne : Hein ?

Gruz : Luciole , c’est comme ça que je l’appelle maintenant

Fabienne : Et l’idée t’est venue comme ça ?

Gruz : Durant le dodo, les lucioles aiment bien mon marteau, mais que depuis pas longtemps

Norbert : A consommer maintenant ou à emporter ?

Murielle : Ce n’est pas un gros morceau de viande ce type, on pourrait le prendre en otage et le faire parler une fois en lieu sûr

Gérard : Gruz, tu pourrais porter cet individu et courir ?

Gruz : Héhé , ça évitera que Gruz aille trop vite pour vous

Gérard : Bon, direction le port, en vitesse !

La compagnie s’enfuie

Homme de main 1 : Vite rattrapons les ! Si ils arrivent aux portes de la ville, on ne pourra plus agir à cause des gardes !

Course poursuite, action intense : www.youtube.com/watch?v=Xstrpk…

Norbert, essouflé : Ca grimpe beaucoup, non ?

Raymond : On gagne en hauteur, on devrait pas plutôt descendre pour aller vers la côte ?

Gérard : Allez encore un peu de courage, on arrive en haut de la côte

Murielle : On n’étaient pas si loin en fin de compte, regardez

Gérard : Allez on y est presque !

Fabienne : On sera tranquille une fois là-bas, vous voyez ce gros baraquement aux portes de la cité ? Ca a tout l’air d’un poste de garde bien fourni !

Gérard : Maintenez le même rythme que l’orc, ils ne devraient plus pouvoir nous rattraper maintenant

*Course*

Arrivée en lieu de sureté : www.youtube.com/watch?v=WBqtkc…

Norbert, à bout de soufle : Ouais ouais ouais ! On y est !

Gérard : Gruz, c’est bon, au pas,  ou tu vas faire paniquer les gardes

Tout le monde ralentit pour se mettre au pas

Garde 1: Et bien, on est pressé dites-moi ?

Norbert, reprenant son soufle, ton grinçant : Non non, on se déplace toujours comme ça. Tous les matins, avant de partir à l’aventure, on va acheter nos croissants en petites foulées avant de revenir chez nous en sprintant pour  retirer le lait du feu !

Gérard : Norbert ! Si si justement, on est très pressé. C’est parce qu’on est poursuivi par des brigands ! Regardez, ils sont tout là-bas, à la limite d’une portée de flèche.

Gruz, crit : Mauviettes !

Murielle : Depuis une tour de 6 ou 7 mètres et avec un arc long en noisetier, ça pourrait passer.

Garde 1 : Tant que vous serez entre nos murs ils ne vous importuneront pas

Garde 2 : Par contre pour rentrer il faut déjà passer un petit interrogatoire

Garde 1 : Race, nom, prénom, date de naissance, profession…

Garde 2 : Après avoir rempli le formulaire, vous nous versez le droit de passage correspondant à votre catégorie. Vous nous versez aussi une caution, non fixe qui est toujours selon votre catégorie.

Garde 1 :  Vous signez et puis nous vous remettons un ticket et un badge qui valide votre droit de présence.

Garde 2 : Les références sur le ticket permettront de vous rendre la caution exacte quelle que soit la sortie que vous empruntez, embarcadères compris.

Garde 1 : Sauf si vous avez commis des méfaits.

Raymond : Mais dites-moi, c’est très sécurisé içi !

Garde 1 : La sur-fréquentation des lieux nous oblige à faire preuve d’une extrême vigilance

Garde 2 : Nous avons le privilège de vivre dans une ville très commerçante, beaucoup de richesses y transitent tous les jours. Le vol organisé est extrêmement nocif pour notre économie, qui repose beaucoup sur la protection des biens stockés dans des calles ou des entrepôts.

Garde : La sécurité est synonyme de confiance, vous comprendrez alors que toutes ces démarches soient bénéfiques pour tous.

Norbert : Sauf pour les recel…*Baf* Aïe !

Gérard : Bon, ne perdons pas plus de temps. Donnez-nous les papiers

Garde 2 : Vous avez de quoi écrire ?

Fabienne : Oui ! (réalise)Ho, ha… Ouais, non, plus maintenant (sa voix se tord de chagrin)

Garde 1 : On va vous amenez les feuilles avec des plateaux, des plumes et de l’encre

Gérard : Fort bien

Raymond : Faites, faites mes braves

Norbert : Hem, j’me fais déjà chier

Fabienne : pfff, … Ca me rappelle les inscriptions de l’école

Les gardes rapportent les fournitures et les distribuent à chacuns

Murielle : Dites, heu, comment vous faites quand vous tombez sur un orc complétement illettré… Comme là ?

Garde 1 : Il faut que quelqu’un se porte caution pour lui, comme pour un enfant dont un parent se porte caution

Norbert : Haha ! (le même que dans les Simson)

Gruz : Tout ce que je comprends dans tout vot’ charabia c’est que le gnome il se fout de ma trogne !

Raymond : Bon, je m’en charge. On fait bien bourse commune tous les deux depuis le début alors c’est dans la logique des choses.

Raymond tire sur le formulaire que tient Gruz, mais sans résultat

Raymond : Dit, tu veux bien me le donner s’il te plait ?

Gruz : Désolé, mais non. Moi vouloir faire ça tout seul !

Raymond : Crois-moi ta dignité n’est pas mise en jeu

Tire encore

Gruz, gronde : J’ai dis NON !

Raymond : Rha ! Ca c’est encore de la faute de l’halfelin !

Norbert : Hein !?

Garde 2 : Hey, dites… Il a pas l’air en règle votre orc

Raymond : Mais si, mais si

Gruz : Non mais dit donc toi ! Je suis pas une femelle !

Garde 2 : Enfin, si je dis ça c’est surtout que c’est illégal de leur donner à manger de la chaire humaine

Gruz : Ma bouffe c’est moi qui me la donne à manger, tout seul !

Gérard, s’exclaffe : Ha ça ! Rho mais non, ça c’est… Un ami qui a fait un malaise en chemin. Vous savez, nous on est du Nord. Tout ce soleil, pfff, c’est difficile à gérer

Garde 1, en fond : Ha ! Ces blaireaux du Nord…

Garde 2 : Il ne serait pas mieux en posture latérale de sureté ?

Murielle, narquoise : Vous êtes docteur ?

Garde 2 : C’est votre ami, moi je dis juste ça pour lui

Garde 1 : Il y a un thaumaturge et un herboriste sur la place haute, vous n’aurez qu’à demander aux passants

Gérard : Ok, merci. Bon vous en êtes d’où vous ?

Gruz : Ca veux dire quoi  les trois batons en zigzags ? et pis après y’a un petit rond et deux collines, ça veux dire quoi ça aussi ?

Norbert : Haha ! *Sbaf* Aïe !

Gérard : Ok, d’accord…

Garde 2, tend une feuille à Gérard : Tenez, si vous pouviez aussi remplir une feuille pour votre ami

Gérard : Rrhaaaa ! Ok donnez-moi ça !

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